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Histoire de voyager en bateau au grè des iles des Antilles
Histoire de voyager en bateau au grè des iles des Antilles
  • Ce blog raconte le(s) voyage(s) sur l'eau d'un couple de retraité, jeune... avec leur voilier Lady A (Amour, Amitié, Aventure). ils invitent les amoureux des iles à les rejoindre ! voir site www.voilierlady-a.com
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26 octobre 2011

TENERIFE

TENERIFE : LA MONTAGNE BLANCHE !

Jeudi 13 octobre:
DSC0175416h : les pleins sont faits, le canot est sur son portique, le capitaine dit : « larguez les amarres » ! Adios
Lanzarote, buenos dias Tenerife !
120 miles nautiques nous attendent avant d'atteindre Santa Cruz. Une
Navigation de nuit, comme je ne les aime pas ! Mais Neptune m'est favorable ! Ce soir mon amie, Dame LA LUNE est à son apogée et ce sera une voie royale qui va nous éclairer toute la nuit, jusqu'au petit matin. La météo dit : …..15/20 nœuds et comme d'habitude il faut compter 20 à 40% de plus ! Mais ce qui est moins agréable, c'est la mer qui décide de faire sa capricieuse en venant de tous les sens,  nous secouant comme un cocotier un jour de grand vent. Pauvre Lady A qui encaisse ses coups de butoir, provoquant à l'intérieur un bruit infernal, m' obligeant à caler avec torchons, journaux, tout ce qui grince, couine. Pas de filets de pécheurs
cette nuit mais un nombre importants de cargos, au minimum une douzaine, nous obligent à faire une veille attentive avec le radar. La nuit est propice à la réflexion concernant ce que l'on aime ou pas sur un bateau, j'en déduis donc que pour moi :
Les trois éléments fondamentaux pour naviguer de nuit sont :

-un bon chien de garde … capable de vous prévenir lorsqu'un intrus pénètre votre périmètre personnel.
-un bon gros spot pour ne pas se cogner dans l'obscurité et
-un énième bon équipier pour soulager vos bras, tétanisés par l'effort.
Les « experts » auront certainement trouvé de qui et de quoi il s'agit, mais les autres... les « néophytes » qui ne naviguent que sur notre blog ! Qu'en pensez-vous ?  Réponse en fin d'article !

Vendredi 14 octobre :
Santa Cruz 17h30 le jour commence à poindre, et nous longeons la côte nord-est de l'île de Tenerife. Nous envisageons de faire un peu de mouillage, les marinas c'est bien pour le sommeil, le confort, les facilités de la vie, mais plus dur pour le budget … que nous n'arrivons d'ailleurs pas à tenir depuis que nous sommes partis !
Nous avions repéré sur le guide IMRAY un mouillage « playa de Antequera » tout au nord à quelques miles de Santa Cruz. Aux jumelles nous voyons qu'il n'y a aucun bateau mouillé à 8h du matin, c'est pas bon signe... cela signifie que rester la nuit est peu conseillé. Nous nous approchons pour constater que la « playa »
est faite d'une petite bande de sable noir. La baie n'est pas profonde et exposée à la houle de nord. Nous sommes fatigués de notre nuit de veille et au diable, le budget … nous allons sur la Marina d'Atlantico à Santa Cruz !
On ne peut pas rater l'entrée du complexe.. car il s'agit en fait sur plusieurs miles, protégés par de grandes digues, d'un ensemble de ports de commerce, et de marinas. On se croirait à Sydney et à Manhattan (voir photo) ! Formalités d'entrée … passeports, police.... (on devient presque expert en la matière). Petite
déception, mais c'est normal quand on prend les mauvaises habitudes de « luxe ».. ! La marina n'a rien à voir en terme de services, d'aspect, de confort, avec Rubicon, si ce n'est qu'elle est au même prix !Santa Cruz 5

Samedi, dimanche, lundi, mardi : vie normale de tous navigateurs au port dans une grande ville … un peu de lessive (à la main..)  , ménage, course, internet, visite de la ville, coiffeur, apéro avec les bateaux voisins , accueil des nouveaux, (bienvenido amigos à las Canarias)… comme tout un chacun lorsqu'il ne faut pas tirer sur des « ficelles » faire un point, monter les voiles, se faire secouer par les éléments, et  griller par le soleil qui tape dur...!

Mercredi 19 octobre :
Depuis deux jours, le temps est maussade, il fait « frisquet » et un petit crachin nous oblige à sortir les parapluies ! Nous allons tout de même visiter SAN CRISTOBAL DE LA LAGUNA. Vieille cité du 16e siècle bâtie par Fernando de Lugo après sa conquête sur les Guanches. La vieille ville fait partie du « patrimoine mondial » et à ce titre bénéficie de subventions qui lui permettent de restaurer des bâtiments d'une remarquable beauté de par leur conception architecturale. Son modèle de développement urbanistique fut exporté aux Amériques, à Cuba, République Dominicaine ...où ses plans furent utilisés pour bâtir les nouvelles villes.
La Laguna3Les balcons canariens: (voir photos) construits en pin de style arabo-espagnol du XVIe siècle constituent un élément remarquable de l'architecture populaire des Canaries. L'encadrement des portes soit en bois soit en pierre, déterminait par la richesse de ses ornements le niveau social de l'habitant. De même le patio intérieur
est typique des belles demeures et des bâtiments religieux, cloitres, couvent. La Laguna9

Jeudi 20 octobre:
Direction Carrefour (et oui, ils sont partout...) pour un grand ravitaillement (3 hommes à nourrir, … dans la force de l'âge... il faut du stock !). Les cales sont pleines... On peut tenir jusqu'au Cap Vert et peut-être un peu plus loin, si on arrive à pêcher. Parmi ceux qui vont arriver, lequel sera l'expert qui nous sortira un beau thon ou une grosse coryphène ? À suivre...

Dimanche 23 octobre :
C'est nous12h30 : Ils sont là ! Jean-Claude et Jean-Luc,  heureux d'être enfin arrivés après 24 heures de voyage ! Direction la côte nord pour une petite visite de Puerto de la Cruz. Port de pêche, Puerto était également le port d'embarquement des exportations agricoles de la riche vallée de Orotava. Au XIXèm siècle, de riches touristes britanniques fréquentèrent Puerto de la Cruz. Mais Le tourisme de masse se développa dans les années 1950 et changea considérablement le paysage. Nous poursuivons sur ICOD DE LOS VINOS, charmante vieille ville à flanc de colline avec une vue magnifique sur la côte. Nous y admirons le Dragonnier de Icod, le plus ancien, 1000 ans et le plus célèbre arbre des Canaries. Il mesure 21 mètres de haut pour 10 m de périmètre. C'est le spécimen le plus apprécié de cette espèce botanique d'origine préhistorique (voir photo). IcodNous rencontrerons
également le chien mythique, qui a donné son nom aux iles. Il ressemble à un lévrier sloughi utilisé pour la chasse par les Guanches, premiers Canariens.

Lundi 24 octobre:
Direction le sud par la côte Est.  Premier arrêt sur l'une des plages Typiques de cette côte, Playa del Medano,  avec son sable noir, et ses spots de windsurf. Cette côte ressemble beaucoup à ce que nous avons déjà vu en Espagne. Un développement urbanistique anarchique, (du au tourisme de masse, représenté essentiellement
par une population Allemande et Anglaise), côtoie des hectares de Serres qui défigurent un peu plus le paysage. Le summum de l'urbanisation continue est atteint lorsque nous arrivons à Playa de Las Americas (nom évocateur vous allez comprendre pourquoi..) et à Los Cristianos ! Las Américas est le quartier du bitume sur la plage à la mode américaine (voir les photos) tant par l'architecture, on se croirait à Miami, Las Vegas... que par le nombre de magasins de luxe (toutes les grandes marques y sont). La concentration béton sous toute ses formes est ici considérable. On y parle surtout  Allemand, Anglais et à l'occasion un peu Espagnol, quant au
Las americas 4Français... ils ne connaissent pas !  Quel dommage ! La côte devait être si belle à l'époque de C. COLLOMB !

El Teide 1Mardi 25 octobre : MAGNIFICENCE  !
Nous partons de bonne heure pour le centre géographique de l'île : le Parc National du Teide, (l'enfer).
19 000 hectares protégés de la folie des hommes et de l'argent ! Le parc, créé en 1954, est classé au Patrimoine Mondial de L'UNESCO depuis 2007. L'intérêt n'est pas seulement volcanologique mais aussi botanique car l'altitude, le point culminant étant à 3718 m, réduit le nombre des espèces végétales, mais heureusement toutes protégées également. Nous sommes partis de l'altitude de la mer pour arriver en moins d'une heure à 2500 m (pied du volcan) en passant d'une température de 25° à 9 h du matin à 7°, avant que le soleil ne réchauffe l'atmosphère pour remonter à 16° autour de midi. Avant d'arriver au parc nous avons pu admirer l'un des attraits de l'ascension, « la couronne forestière », une masse végétale constituée majoritairement par les pins canariens. Hautes futées d'un vert sombre, faisant ressortir le rouge flamboyant du sol couvert d'épines de pins. Arrivés à la hauteur de 2000 m, limite de la végétation forestière, nous étions au dessus des nuages, avec en fond le Pico del Teide. Grandiose ! El Teide 2
Des milliers et des milliers d'années d'une continuelle activité volcanique ont modelé l'immense « Caldera de la Canadas  del Teide » (elle décrit un cercle de 17 km de diamètre, d'est en ouest et de 45 km de circonfèrence) créant des images insolites aux formes et couleurs d'une éblouissante originalité (les ocres, les marrons, les verts et les bleus se côtoient). Selon les témoignages et les études, des éruptions volcaniques se seraient produites sur Ténérife de 1150 à 1909. C. Collomb en route pour les Amériques en 1492 note dans son journal de bord l'activité du Teide. La dernière éruption date de 1909 et dura 10 jours détruisant une grande partie de Santiago del Teide. Depuis le volcan est au repos... mais on observe toujours des fumerolles et des émanations de gaz sulfureux. Les statistiques énoncent que la fréquence des éruptions est du domaine du siècle.  La probabilité d'une prochaine éruption augmente donc au fil des années... ! Le Teide est particulièrement beau, paraît-il, en hiver lorsqu'il est couvert de neige, d'où son autre  traduction du mot Teide en « montagne enneigée ». Le printemps est l'occasion de voir surgir au milieu de ce chaos de pierres, la violette ou la marguerite du Teide. Des genêts aux fleurs blanches ou roses, ou la vipérine rouge de forme allongée et pointue, pouvant attendre parfois une hauteur de 3m ! Nous l'avons vu réduite à l'état de squelette brulée par le soleil de l'été. El Teide 3
Après ces merveilles visuelles... nous avions besoin de découvrir d'autres sensations, je vous le concède, plus terre à terre … en dégustant dans un charmant restaurant de Vilaflor, La Casa Pana, la cuisine typiquement canarienne, à base de « quesos » de chèvre, de gofio (farine de maïs, d'orge ou de froment), de mojos (sauce à base d'herbes, ou de piments) et de l'incontournable « papas arrugadas » (pommes de terre ridées..!)
El Teide 2


Mercredi 26 octobre:
Préparation du bateau.... formation des équipiers, nous partons demain pour le Cap Vert !

N.B
Alors avez-vous trouvé les réponses ?
Le chien de garde :  le radar
le bon gros spot :  Dame Lune
le énième équipier : le pilote automatique

Mais je suis sûre que vous aviez tous deviné !

A bientôt au Cap Vert.

 

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Commentaires
G
Merci pour ce blog trés instructif et qui donne envie de ... larguer les amares.<br /> Et la plongée aux canaries?<br /> Avez vous fait un peu de PMT?<br /> En attendant l'arrivée aux antilles, j'ai retrouvé une petite prière antillaise qui donne soif:<br /> <br /> Notre rhum ki è en feu , ke ton gou soi sanctifiè,ke ton règne vienne.<br /> Ke ta distribution soit faite sur table comme au bar.<br /> Donne nous aujourd’hui notre punch kotidien, pardonne nous nos gueule de boi,<br /> comme nous pardonnon aussi a ceux ki boivent du coca.<br /> Soumet nous a la tentation et délivre nous de la soif car c’est a toi k’appartiennent l’arome et la fraicheur.<br /> Pour des siécles et des siècles, améne le citron<br /> <br /> <br /> Bonne continuation<br /> <br /> On vous embrasse<br /> <br /> Fan et gg
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