ALMERIMAR avant GIBRALTAR
ALMERIMAR avant GIBRALTAR
Vendredi 19 août:
Toutes bonnes choses ayant une fin... il nous faut quitter notre mouillage (Formentera-Antillais) pour poursuivre notre route et rejoindre notre « batocopains » YERATEL (voir leur blog) qui nous attendent sur la côte espagnole. Nous devions partir vers 22 heures, mais à 18 heures mon capitaine bien-aimé décide qu'il en a assez et nous levons l'ancre, direction le sud-ouest.
22 heures: la nuit.... (je n'aime pas..) comme c'est notre première nuit de navigation nous n'avons pas organisé de quarts et nous sommes tous les deux dans le cockpit. Il fait bon. Nous avons mis nos gilets et sommes attachés à la ligne de vie. Une grosse houle de nord-est nous fait rouler d'un bord sur l'autre car nous n'avons pratiquement pas de vent, et il est plein arrière (dans le c...) comme disent les marins ! Un trois-quart de lune permet de ne pas être dans une obscurité totale. Le ciel est pur, les étoiles scintillent par milliers. La nuit est longue, longue quand il faut lutter contre le sommeil. Descendre dans le carré pour surveiller le radar, car le trafic des cargos est dense dans ces parages, nous permet de faire un peu d'exercice. Nous sommes nauséeux et avons hâte que le jour se lève.
Magnifique soleil levant sur la mer ! Ouf, les angoisses nocturnes se sont envolées.
La brise se lève, toujours vent arrière... donc difficile de régler les voiles pour avancer, mais par contre pas de gîte ! (bon d'accord Olivier, on aurait pu mettre le tangon pour bloquer le génois, mais 5 mètres de tube aluminium, environ 20 kg, à manipuler sur le pont avec une mer formée on a longuement réfléchi... et décidé de s'entraîner par un temps plus clément ! Ok on sait, tu n'es pas fier de tes parents !)
En principe... nous aurions du faire route jusqu'à ALMERIMAR, mais samedi vers 19 heures, soit déjà 24 heures à se faire secouer …. nous décidons de faire halte pour dormir quelques heures à Carthagène.
Qu'il est bon de s'arrêter !
Trois heures du mat... dimanche 21 août, sortie du port de Carthagène, nuit noire …. Une brise de 25 nœuds nous attend au grand largue. Premier ris dans la grand voile et génois au tiers, nous filons autour de 7 nœuds ! Nous allons naviguer ainsi pendant plusieurs heures, mais cela ne durera pas !
Ces quelques heures de sommeil nous permettront de tenir la journée complète, entre navigation à la voile et moteur. Nous atteindrons la marina d'ALMERIMAR, où Vali et Georges nous accueillent, aux environs de 19 heures. Arrêt moteur !
Mardi 23 août:
Nous sommes toujours dans la marina à attendre une renverse d'ouest, pour avancer vers Gibraltar, encore 120 miles ! Nous devrions partir avant la fin de la semaine.
Pour l'instant nous profitons de nos nouveaux amis. Notre capitaine Marcus, s'est remis à la guitare en chantant, accompagné de Georges son alter ego !
Nous visitons l'Andalousie et ses immenses champs de serre où l'on ne cultive certainement pas du bio...
Rendez-vous à Gibraltar !